Le 18 juin dernier, la grande salle du Château du Clos de la Ribaudière – siège emblématique du Rotary Club Poitiers La Romane – vibrait d’une effervescence toute particulière : celle qui précède les passations de pouvoirs. Les nappes immaculées, l’éclat des verreries et la chaleur des retrouvailles composaient un décor à la hauteur de l’événement. Après douze mois d’un engagement salué par tous, Vivien Lafrogne a dressé le bilan d’une année marquée par l’innovation et la solidarité. Puis, dans un geste empreint de fraternité rotarienne, il a détaché le collier présidentiel pour le remettre à Arnaud Moine. Un instant solennel, suspendu, où l’on a pu mesurer la continuité d’un héritage et l’entrée dans une ère nouvelle.
Dans son propos inaugural, Arnaud Moine – que vous avez élu à l’unanimité – a tenu à remercier chacune et chacun pour la confiance accordée. Il a confié ressentir « le poids symbolique de chaque barrette », rappelant que le collier n’est jamais l’apanage d’un seul homme : il concentre les réussites et les attentes d’un club tout entier. Sans jamais s’attarder sur sa personne, il a toutefois livré quelques mots personnels : entré au Rotary le jour même de ses trente ans, il voit dans l’institution « une formidable capacité à se réinventer pour mieux servir ». Son ambition ? Accompagner le club vers davantage d’impact, tout en veillant à ce que chaque membre trouve sa place et sa voix.
Autour de lui, une équipe soudée prend ses fonctions pour l’exercice 2025-2026. Thierry Sixdenier, mémoire organisationnelle du club, reprend le secrétariat ; Robert Pichot, fort de son sens de la rigueur, demeure garant des finances ; trois vice-présidents aux profils complémentaires – Bruno Plazzi, Christophe Levêque et Vivien Lafrogne – piloteront les grands projets ; quant au protocole, il est confié au duo discret et attentif formé par Isabelle Allal et Claude Chevalier. Cette distribution, à la fois équilibrée et inter-générationnelle, témoigne de la volonté d’associer chaque talent à la bonne responsabilité.
Devant un auditoire attentif, le nouveau président a dessiné les grandes lignes de la feuille de route. Le recrutement, d’abord : il ne s’agit pas seulement d’atteindre le cap symbolique des cinq intronisations, mais de réussir l’intégration, grâce à un parrainage vigilant et à un parcours de formation qui permette à chacun de déployer ses compétences. Vient ensuite la bienveillance interne. Conçu comme un geste d’attention mutuelle, un fonds de solidarité discret sera alimenté par une majoration de cotisation ; le protocole veillera, en toute confidentialité, à identifier les besoins et à briser les solitudes invisibles. Enfin, Arnaud Moine a insisté sur l’importance d’une parole claire : que les débats, parfois vifs, demeurent sources de richesse, mais qu’une fois la décision prise, elle soit portée d’une seule voix vers l’extérieur.
La soirée fut également l’occasion de rendre hommage à l’engagement remarquable de trois Rotariens. L’émotion a gagné l’assemblée lorsque Isabelle Chédeneau a vu son insigne Paul Harris Fellow se parer d’un deuxième saphir, récompensant son action constante d’organisation et de structuration de la vie du club. Marc Blanc a, lui aussi, reçu son deuxième saphir, tandis que Thierry Chereil de la Rivière recevait son premier saphir : tous deux ont été salués pour le succès retentissant de leur engagement dans l’opération Espoir en Tête, qui mobilise chaque année cinéphiles et donateurs au profit de la recherche sur le cerveau. À travers leurs parcours, les trois lauréats ont rappelé que la plus belle distinction demeure la réussite d’une action et le sourire de ceux qui en bénéficient.
Côté actions, l’année à venir s’annonce particulièrement dense. Les manifestations phares – Salon du Vin, Soupe Solidaire, Don du Sang, Espoir en Tête, Repas de Noël, Défi Voile – sont reconduites. Elles seront rejointes par de nouvelles initiatives : un tournoi d’échecs caritatif, un loto festif et plusieurs rencontres golfiques, autant d’occasions de tisser des liens tout en finançant les programmes solidaires. Pour structurer l’ensemble, le club lancera « Hélia », un outil numérique qui consignera projets, rapports et idées, servant d’archive vivante et de passerelle vers les futures équipes.
L’ouverture internationale reste l’une des signatures du club. Tout juste certifié Rotary Jeunesse, Poitiers La Romane accueillera dès septembre Nicole, étudiante péruvienne, dans le cadre du programme New Generations Exchange. Dans un mouvement de réciprocité, un jeune de la région pourra partir vers l’Amérique du Sud, preuve que le dialogue entre cultures prolonge sur le terrain l’idéal rotarien.
Pour accompagner cette programmation, le rythme mensuel évolue : premier mercredi, réunion statutaire ; deuxième mercredi, relâche ; troisième mercredi, dîner statutaire enrichi d’une animation ou d’une conférence ; quatrième mercredi, réunion opérative. Un agencement pensé pour allier sérénité, convivialité et efficacité.
Au terme de la cérémonie, chacun a mesuré le chemin parcouru et celui qui s’ouvre. Vivien Lafrogne, collier désormais remis, confiait « la joie de voir l’élan collectif perdurer » ; Arnaud Moine, entouré de son bureau, exprimait sa détermination à « faire rayonner le club au-delà de nos murs, sans jamais perdre de vue l’essentiel : servir d’abord ». Dans un dernier toast, les convives ont salué la cohésion retrouvée et l’enthousiasme qui irrigue déjà l’année rotarienne 2025-2026. L’histoire continue de s’écrire, au rythme des talents et des cœurs qui s’unissent pour changer le monde, une action après l’autre.
